ANCRAGES

Les pratiques du Centre de psychothérapie de l’association Vires s’adossent à deux dispositifs de prise en charge des violences conjugales et intrafamiliales qui ont cours dans la République et Canton de Genève.

Le premier, relève de pratiques interinstitutionnelles de « prise en charge sous contrainte judiciaire de sujets présumés ou reconnus coupables d’actes d’agressions » perpétrés dans le couple ou/et sous le toit familial. Il articule les registres de la sanction judiciaire, du contrôle social et de la psychothérapie, et ce sur fonds d’interdiction de contact et de périmètre entre les personnes auteur-e-s et les personnes victimes.

Le second concerne la prise en charge de conflits et de ruptures conjugales dont la violence, bien que n’appelant pas le registre pénal de la sanction, affecte sévèrement les liens de parenté et ce jusqu’à leur interdiction prononcée par les juridictions civiles.


BUT DE PHORBAS 

Il s’agit de contribuer à la construction d’un dispositif de prise en charge devant permettre d’évaluer, à l’issue d’une période de trois mois, la faisabilité de ré-instaurer à terme l’exercice d’un droit de visite pour une famille donnée.  

Pour ce faire l’équipe des psychologues et psychothérapeutes de Phorbas coopère avec les institutions auxiliaires de la justice, les familles et, le cas échéant, les avocats des parties.


Phorbas inclut d’emblée la personne auteur-e de violence dans la construction du processus de reliaison avec ses enfants et le parent gardien.

Il offre aux intervenants sociaux ainsi qu’aux « intervenants en protection de l’enfance » un espace tripartite de partage consacré à la construction progressive et à l’évaluation du projet de reliaison intrafamilial.

Se situant dans la catégorie des « interventions d’impact », l’équipe de Phorbas transmet à l’issue de chacune des trois étapes qui jalonnent le processus une « aide à juger » à l’Autorité compétente sous la forme d’un rapport encore appelé « Appréciation clinique ».

ESPACES RÉSERVÉS A CHAQUE MEMBRE DE LA FAMILLE


déroulement attendu du processus

Première étape

1) Rencontre « tripartite » entre le « parent interdit », l’institution auxiliaire de justice et un-e psychothérapeute de Phorbas.

Entrée dans l’espace psychothérapeutique de Phorbas.
Fréquence : 1 fois par semaine. Durée indéterminée.

2) Rencontre « tripartite » entre le « parent gardien », l’institution auxiliaire de justice et un-e psychothérapeute de Phorbas.

3) Rencontre entre le parent gardien, l’enfant et un-e psychothérapeute de Phorbas.
Nombre de rencontres prévues : de 3 à 5 au maximum.

4)Communication écrite ou orale à l’intention des professionnel-les en charge des dispositifs auxiliaires de justices.

Deuxième étape

1) Elle prévoit la rencontre entre le « parent nouvellement autorisé » et ses enfants et, si l’âge ou les circonstances le requièrent, le « parent gardien ».
Fréquence : 1 fois par semaine.
Durée : 1 mois.

2) Écriture d’une « appréciation clinique » à l’intention des professionnel-les en charge des dispositifs auxiliaires de justice.

Troisième étape

Dans l’intervalle d’une décision de justice et pour ne pas interrompre le processus de reliaison en cours, Phorbas coopère avec l’équipe d’accompagnement itinérant du droit de visite de association « Petit Corneille ».

Durant ce laps de temps le parent nouvellement en contact avec son ou ses enfants poursuit son travail au sein du groupe.

Les contacts établis avec les victimes et les enfants ainsi qu’avec les dispositifs auxiliaires de la justice se poursuivent jusqu’à l’énoncé de la décision de justice.